Appel à mobilisation des géo-entreprises en faveur de la filière

Un consortium de 7 acteurs (ANCT, BRGM, CNES, CNIG/ECOLAB, IGN, OGE) a confié à L’Afigéo, le pilotage et la réalisation d’une Étude économique de l’écosystème géonumérique français.

ATAWAO et INNHOTEP ont mené cette étude en 2023 et une partie de 2024.

Le rapport final a été diffusé et commenté ces dernières semaines, notamment lors de la dernière édition des GeoDataDays les 19 & 20 sept. à Nantes. L’ensemble des éléments de l’étude sont à retrouver sur notre article.

L’Étude a été bien accueillie et relayée dans différents réseaux : l’Afigéo a recensé 10 articles de presse relatifs à l’Étude sur les sites de partenaires et médias. Les posts sur les réseaux (LinkedIn) de promotion de l’Étude ont connu un vif succès. De plus l’équipe Afigéo a eu l’occasion de présenter les conclusions de l’Étude à différents publics lors de réunions et événements.

L’Étude propose un certain nombre de recommandations sur lesquelles les 7 partenaires ont décidé de prolonger leurs réflexions. L’Afigéo, par son Pôle Entreprises-Industries doit être en force de proposition pour définir sa feuille de route afin d’articuler un plan d’actions en collaboration et en cohérence avec les autres acteurs de cette étude.

Cette feuille de route a pour but d’aider les entreprises à se développer et faire émerger un écosystème dynamique ! Les élus du Pôle Entreprises-Industries proposent cette première analyse :

1. La notion de filière abordée dans l’étude et les géo entreprises de l’Afigéo s’inscrivent dans le milieu marqué par la transformation numérique. Les entreprises manquent de visibilité et doivent donc s’affirmer aux différentes initiatives mises en œuvre sur le geospatial, sur l’innovation et sur le New Space.

    Ce constat est certainement lié au fait que les membres du Pôle Entreprises-Industries ont des activités très diverses (bureaux d’études, consultants, éditeurs de logiciels, services autour des géodatas, acquisition de données géographiques…) et pas forcément les mêmes préoccupations ou enjeux.

    Les élus proposent de définir une nomenclature plus précise des entreprises de l’Afigéo : Cela pourrait permettre à chaque groupe de proposer des sujets et des actions spécifiques et plus pertinentes.

    Ces espaces de réflexion offriraient un service supplémentaire, permettant d’attirer d’autres entreprises comme les startups qui ne s’identifient pas naturellement comme géo-entreprises.

    Il faut également que les géo-entreprises du Pôle dialoguent avec le secteur du numérique en positionnant l’Afigéo comme étant l’organisme représentant la géo au sein des principaux acteurs du numérique et se rapprocher d’eux pour affirmer notre spécificité.

    L’Afigéo doit être pro active pour exister au sein du numérique.

    Le Pôle Entreprise-Industries doit être plus présent au sein des initiatives prises sur des enjeux comme le changement climatique, la souveraineté numérique ou la Défense.

    2. L’étude explique que les entreprises adhérentes de l’Afigéo ne sont pas assez visibles et pas assez attractives. Il est de l’intérêt de l’entreprise d’avoir une image associée à un écosystème dynamique.

      Les entreprises du Pôle doivent être plus en force de propositions et en dialogue avec les initiatives menées par d’autres acteurs majeurs de l’écosystème.

      Les élus proposent que le pôle Entreprises-Industries rencontrent les acteurs de l’écosystème pour dialoguer et orienter un peu plus les initiatives.

      • Ecolab promeut les entreprises de la green tech et pourrait être plus active auprès du secteur du géonumérique en France et à l’international. L’Afigéo peut être force de proposition sur des programmes comme la Greentech.
      • Les géo entreprises pourraient proposer à l’IGN et au CNES d’orienter et de dynamiser conjointement leur programme Datalliance et connect by Cnes
      • L’Afigéo devrait intervenir plus fortement dans des initiatives comme Mind2050, compte tenu de la force des geo entreprises dans les projets BIM et jumeaux numériques
      • Créer des initiatives avec le BRGM, OFB, SHOM, Cerema etc. pour promouvoir les entreprises spécialisées dans la géodata.Des initiatives conjointes avec ANCT pour la promotion du numérique dans les territoires, avec le pôle Usage.
      • Poursuivre les projets avec le CNIG pour mieux intégrer les entreprises privées de la géodata dans leurs travaux

      3. Les élus du pôle Entreprises-Industries sont convaincus que l’écosystème puissant qui coexiste au sein de l’Afigéo doit être mieux mobilisé.

      L’Afigéo semble être le lieu idéal pour mettre en œuvre des groupes transversaux sur des sujets essentiels pour l’avenir :

      • Un groupe de travail permettant au pôle Usages et au pôle Entreprises-Industries d’échanger sur les attentes réciproques. Cela permettrait aux acteurs publics de mieux exprimer leurs besoins et aux entreprises d’anticiper les investissements et de mieux répondre à la demande. Ce dialogue serait forcément gagnant/gagnant pour les tous les acteurs concernés. Il pourrait également venir enrichir les travaux de la Commission Besoins & Usages du CNIG.
      • Un groupe de travail permettant aux trois pôles de dialoguer sur l’adéquation des formations en fonction des besoins de chacun.
      • Un groupe de travail similaire entre le club SIG Grands Comptes et les entreprises pour favoriser le dialogue « entre l’offre et la demande ».
      • Un groupe de travail startups, PME, ETI : Il existe quelques startups présentes au sein du pôle. Un dialogue plus structuré entre les PME, les ETI et les startups permettrait peut-être de resserrer des liens pour développer des partenariats à inventer dans l’objectif de faire émerger des collaborations. Il faut aborder dans ce dialogue la place de l’innovation au sein des géoentreprises (notamment l’IA et le New Space).

      Cette feuille de route se veut ambitieuse.

      Pour mener à bien toutes ces actions l’Afigéo et son pôle Entreprises-Industries doivent s’appuyer sur ses membres pour agir, pour mener les groupes de travail, pour aller chercher des financements ou pour intervenir sur différents évènements.

      Les élus du Pôle Entreprises-Industries vous demandent votre avis sur les actions envisagées, de proposer d’autres sujets de réflexion ou d’autres idées et de vous prononcer sur l’intérêt que vous y portez.